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Arcadie
Sous les chênes où s’égaie un troupeau d’hamadryades
Dans les vertes prairies où luisent des myriades
De petits miroirs, gouttes de rosée qu’allume
L’Aurore aux doigts de rose au sortir de la brume...
Par le grand Zeus ! La vie s’éveille en Arcadie.
Quand Zéphire son fils ouvre un œil, baille et souffle
Quand le moindre brin d’herbe lui répond et siffle
Quant tout roseau naissant chante comme une flûte
Quand le grand Pan, émoustillé, sort de sa hutte...
Ah, nom de Zeus ! L’amour s’éveille en Arcadie.
C’est le chant de Syrinx ou le chant des sirènes
Qui ranime sa pine et ravive sa peine ?
Laissant le pauvre dieu plus Priape que Pan
Une corne de chair dressée comme un serpent !
Putain de Zeus ! Cythère n’est pas Arcadie.
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Les flûtes
... chantant dans un tuyau
et voilà qu’on danse, voilà qu’on pleure !
Le principe de la flûte est si simple, si naturel, qu’il semble être né avec le monde et que l’homme n’eut qu’à souffler un rien de vent dans le fémur de l’oiseau pour que l’âme s’envole.
De tous temps, la flûte est tenue pour être l’instrument le plus propice au déclenchement de la transe (c’est toujours le cas du « ney » qui accompagne les derviches tourneurs).
La petite flûte monte si haut que pour un peu l’homme en oublierait son corps, c’est pourquoi la tradition populaire lui associe le tambour, comme pour garder les pieds sur terre et préserver l’unité de l’être.
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Un souffle, juste un léger souffle...
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... ils rassemblent mélodie et rythme
en un seul musicien : le tambourinaire.
Le galoubet (petite flûte à trois trous) se tient de la main gauche, tandis que la main droite bat la peau du long tambourin avec la massette.
Le couple flûtet-tambourin qui faisait
si bien danser l’Europe au moyen-âge et
à la renaissance sera détrôné par l’arrivée
de nouveaux instruments (vents et cordes) bouleversant l’évolution du répertoire.
Sa pratique se maintiendra pourtant dans certaines régions, notamment en Provence, où, poursuivant son développement jusqu’à nos jours le duo galoubet-tambourin deviendra le symbole musical du pays.
Le galoubet tambourin
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Instruments rois en Provence...
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... le son du galoubet traditionnel reste faible en plein air; aussi le groupe ayant un gros volume sonore cherchera d’emblée les moyens d’en accroître la puissance et d’en changer la tonalité pour jouer avec les hautbois.
Les transformations apportées touchant à la puissance et à la tonalité de l’instrument, sacrilège il y a 30 ans, ont depuis fait école.
Aujourd’hui plusieurs facteurs de galoubets proposent des modèles plus sonores dans différents tons, permettant les rencontres avec toutes sortes de formes musicales.
Les galoubet de Saboi sont réalisés dans les ateliers du groupe.
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Bien que très aigu...
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Le fifre
... le fifre lance son chant à travers l’espace, emporte la foule en liesse, perce le vacarme de la bataille comme un trait d’arbalète.
Lui, le plus petit des instruments de rue, l’humble compagnon du berger solitaire, sait faire entendre sa voix dans le tumulte des grands rassemblements humains.
Son secret ? Son timbre perçant et intense.
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Instrument de plein air par excellence...
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... on le retrouve si
souvent dans les carnavals du Sud
(de Nice à la Gironde en passant par Pézenas) et du Nord (de Dunkerque à la Belgique, de l’Allemagne à la Suisse ou à Bâle 12 000 fifres et autant de tambours envahissent la ville pendant trois jours et trois nuits).
Qui dit fifre dit tambour, mariage forcé ou non, tradition militaire oblige !
Le groupe fabrique ses premiers fifres à 7 trous en cannes de Provence mais passera vite au fifre à clef comme le piccolo de Bâle qui permet de jouer dans plusieurs tonalités.
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Voilà pourquoi ...
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L’instrument utilisé est de type pré-baroque, avec une perce très large qui lui procure une sonorité assez puissante et une étendue de plus de deux octaves.
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Les flûtes à bec:
Les flûtes doubles:
Les instruments à vent doubles étaient déjà connus plus de 4000 ans avant notre ère en Mésopotamie et en Égypte. Ils étaient à leur apogée dans l’Antiquité classique gréco-romaine.
Ils disparaissent de la musique savante vers la fin du XIVe siècle, mais survivent par exemple dans les traditions populaires balkaniques.
Ils peuvent être composites, (2 flûtes ou 2 hautbois collés ensembles) ou monoxyle (2 perces dans un même morceau de bois).