Fait de l’arbre coupé,
le tambour reçoit la peau du bouc sacrifié.
Mort du règne végétal, mort du règne animal,
puis métamorphose et renaissance,
le cœur du tambour bat au rythme obsédant
de la marche de l’univers.
Plus bruit que son, violence fondamentale,
le tambour menace.

Aussi notre société « civilisée » ne veut plus voir en lui que l’instrument de la fête, que le symbole d’une expression sauvage tolérée parce que domestiquée.

C’est nier son dualisme primitif :
tambour de danse, tambour de guerre, sa pulsion portait les hommes à la vie ou à la mort il n’y a pas si longtemps encore..

... les tambours jouent un rôle majeur, résultat d’une conception voulue et réalisée dès l’origine.
Riche, colorée, profonde, la section rythmique s’exprime au même titre que les instruments mélodiques.
Loin d’être un simple accompagnement, elle influe fortement sur l’interprétation du répertoire et donne de la verdeur aux airs anciens.
Pour obtenir la richesse de sons désirée, les tambours et les autres percussions utilisés par Saboï sont imaginés et réalisés au sein du groupe.

Tambour cylindrique au son profond, la grosse caisse installe les bases de l’ensemble.

Grand tambour du XVIIème siècle, assure la structure rythmique propre à chaque air.

égaie l'ensemble par son jeu vif et chantant

... des joueurs de galoubet remplacent le traditionnel tambourin provençal (dont la fragile peau de frappe ne supportait ni les intempéries, ni le jeu "musclé" des musiciens!)

De bois, de métal et autre...

- les tambourins à sequin
- Les sistres
- Les cymbales et cymbalettes
- Les sonnailles